Jeudi 05 juin 2024 après -midi s’est réuni le CSA-SD pour les ajustements de rentrée.
Pour mémoire, il restait 5,58 postes à répartir pour des ouvertures.

5 ouvertures ont été actées, dont une provisoire pour 1 an au regard de l’évolution attendue des effectifs.

Aucune fermeture n’a été actée, comme l’avait annoncé le DASEN dès le début des travaux en Mars.

Les organisations syndicales se sont toutes abstenues lors du vote.

Carte scolaire du 5 septembre 2024

Compte Rendu détaillé du CSA-DS, avec les questions diverses

Déclaration liminaire de la FSU : déclaration que nous lisons en début de séance

Déclaration liminaire commune

Monsieur le Directeur académique, mesdames, messieurs les membres du CSA-SD,

En cette rentrée inédite, l’école va mieux paraît-il ! Enfin, pas mieux que l’année dernière, mais mieux que l’année prochaine !
Rentrée inédite entend-on ! Exceptionnelle nous dit-on ! A part quelques petites « fragilités » concédées, tout va très bien madame la Marquise !
Reprenons nos fondamentaux, c’est ce qu’il faut parait-il : 1, 2, 3, 4 et 5 ministres en 2ans…et puis plus de ministre du tout : 0 ! ou une moitié ? Combien ça compte une ministre démissionnaire ?
On continue : Une réforme du collège, des classes dédoublées en primaire, une réforme du lycée, une réforme du lycée pro, un choc des savoirs pour tout le monde, des évaluations standardisées imposées : on additionne…mais attention aux pièges :
• des groupes de niveaux mais pas partout en Savoie, pas pour tous, en 6e mais pas en 5e, en français mais pas tout à fait en maths (eh oui, il manque quelques profs), ça fait combien au total ?
• des évaluations obligatoires nationales pour tous les niveaux : en élémentaire, au collège mais sans circulaire : ça compte pas : alors on enlève la moitié !
• des programmes révisés, un socle refondé pour cette année, l’année prochaine ou pas du tout ? On ajoute ou on soustrait ?
• un DNB transformé, c’est sûr ? mais pas obligatoire alors ! et une classe prépa 2nde ? Il faut expérimenter pour valider ! On compte ou on ne compte pas ?
Nous faudrait-il un groupe de besoin en mathématiques à nous aussi pour nous en sortir ?
Alors non, l’École ne va pas mieux. Nous avons compté et expérimenté la réalité : en 7 ans de mandat macroniste, oui l’École est dans une situation inédite :
• suppression de postes
• crise de recrutement
• perte de sens du métier
• explosion des burn-out et de la détresse au travail
• déclassement salarial
• concurrence grandissante du privé qui conduit à un séparatisme social et scolaire
et on en passe...

Le Premier ministre démissionnaire vient d’envoyer aux ministères des lettres plafond destinées à préparer un projet de budget pour 2025 et reconduisant pour l’essentiel les crédits alloués pour cette année. Budget dont même Madame la ministre démissionnaire avoue qu’il ne permettra pas un fonctionnement de base ! Celles et ceux-là mêmes dont la politique a plongé le pays dans une crise sociale, politique et démocratique majeure.

C’est dans un contexte politique inimaginé et inimaginable, marqué par le déni de démocratie du président de la République, que Nicole Belloubet, ministre démissionnaire a tenu sa conférence de presse. Elle a déroulé une politique éducative en totale continuité avec celle du « choc des savoirs », pourtant très fortement contestée. Au déni des urnes, s’ajoute le déni de notre quotidien, de nos réalités.
Alors qu’aucune mesure concrète d’amélioration des conditions de travail n’a été annoncée, l’élargissement à tous les niveaux des évaluations nationales renforce la mise au pas de la profession avec toujours plus d’injonctions aux « bonnes pratiques ». Ces évaluations standardisées ne permettent pas de répondre aux difficultés réelles des élèves, car elles ne renseignent pas l’enseignant·e sur les mécanismes qui font obstacle aux apprentissages. Par ailleurs, elles ont un effet de stigmate sur les élèves.
De fait, ces évaluations participent à la dégradation des conditions de travail des personnels et à la construction d’une école encore plus inégalitaire.
Prenant ses responsabilités, la FSU-SNUipp appelle à la non passation de ces évaluations et soutiendra tous les collègues qui ne rentreront pas dans cette mise au pas pédagogique. Elle appelle en ce sens à une journée de grève et de manifestations mardi 10 septembre aux côté de la CGT Educ’action et de Sud Education.
Car la priorité est bien ailleurs : Effectifs chargés, inclusion sans moyens suffisants, explosion du temps de travail, remplacements non assurés… Les conditions de travail impactent la santé psychologique des personnels. Un phénomène accentué par les refus fréquents de temps partiels ou d’autorisation d’absence, l’impossibilité d’accéder aux formations, des salaires en décalage avec l’inflation et le manque de reconnaissance.
Il y a urgence à exiger un budget à hauteur des besoins. Car seul un véritable « choc des moyens » permettrait de recruter massivement et d’améliorer les conditions de travail.
Pour en venir concrètement à ce qui nous incombe aujourd’hui, la Savoie perd encore et toujours des élèves. Dans le 1er degré, les conséquences en termes de pertes de postes se font douloureusement sentir dans certains territoires comme la vallée de la Maurienne par exemple.
Dans ces mêmes territoires il n’en reste pas moins difficile d’y nommer des personnels de façon pérenne. Et ce ne sont pas les quelques points accordés au titre de l’ancienneté dans le poste pour justement les fuir qui les rendront véritablement attractifs. Et que dire des nominations de dernière minute sur ces postes ? Il va nous falloir être imaginatifs sur cette question…
Lors de ce CSA d’ajustement de rentrée, il ne devrait pas y avoir, à priori, de fermetures de classes. Pour ne pas déstabiliser les équipes et les élèves, depuis quelques années vous avez fait ce choix du bon sens monsieur le Directeur Académique et nous nous en réjouissons.
Pour autant, des arbitrages seront nécessaires quant au positionnement d’environ 5 postes dans le département. Espérons que le paritarisme aura toute sa signification aujourd’hui.
Car le déni de démocratie s’infiltre partout : du plus haut sommet de l’État jusqu’au ministère de l’Éducation nationale. Gageons alors qu’à notre humble échelon local, vous saurez reconnaître, monsieur le Directeur Académique, l’expertise du terrain, des écoles, des équipes que détiennent les représentants du personnel qui se tiennent devant vous. Gageons que vous saurez maintenir ce fameux et pourtant indispensable dialogue social tout au long de l’année qui s’ouvre, afin qu’à votre niveau, Monsieur le Directeur Académique, démocratie et écoute ne soient pas de vaines ritournelles.

Vote :
L’ensemble des élu.es des personnel s’est abstenu.

Carte scolaire au 5 septembre 2024

Carte scolaire au 5 septembre 2024