GT remplacement du 5 février 2025

Mercredi 5 février s’est tenu un Groupe de Travail à la DSDEN concernant le remplacement.
Ce GT sur le remplacement a eu lieu à la demande des délégués du personnel.

Les représentant·es du personnels de la FSU-SNUipp étaient présent·es, aux côtés d’autres organisations syndicales. Du côté de l’administration, deux IEN (M.Pierre et Mme Debreuve), la cheffe de service division 1er degré (Mme Robin), la responsable de la cellule remplacement (Mme Zidane) et l’adjointe au DASEN (Mme Poujol).

Pour préparer ce GT, La FSU-SNUipp 73 a demandé l’avis de la profession par le biais d’une enquête sur le remplacement envoyée dans les écoles la semaine dernière.

Merci pour ces plus de 50 réponses qui nous ont permis d’argumenter nos remarques et demandes.

Objectif :
L’objectif était de faire un point sur le fonctionnement du remplacement en Savoie, d’échanger sur son efficacité, de faire le point sur les règles et d’esquisser des pistes d’améliorations.
L’administration a annoncé avoir la volonté « d’objectiver » les choses car pour elle, il y avait beaucoup de « « ressentis » sur le remplacement dans les écoles.
C’est en ce sens que la DSDEN nous a fourni deux documents avec des données compilées depuis 2018. Elle a expliqué qu’il s’agissait d’éléments d’objectivation pour notamment battre en brèche le « c’était mieux avant ». L’administration a rappelé que le remplacement était départementalisé depuis 2019.

Documents fournis :
Taux d’efficacité : le nombre de 1/2 journées effectivement remplacées sur le nombre de 1/2 journées à remplacer.

Taux de rendement : le nombre de remplaçants mobilisés sur des missions de remplacements/ nombre de remplaçants mobilisables.

Analyse de la DSDEN
– Certains TR ont été positionnés dans les écoles en appui des équipes, notamment pour gérer des situations d’élèves à besoin éducatif particulier, au lieu de d’être sur du remplacement classique. Ceci expliquerait la baisse du « taux de rendement »

– Etat de tension en ce moment et grosses fluctuation entre chaque circonscription, d’une journée à une autre. On se situerait entre entre – 5 et – 15 classes non remplacées selon les circonscriptions.

– L’état de tension au niveau du remplacement était vraiment important l’an passé mais nous sommes dans un « état de soulagement » cette année, avec beaucoup moins de classes non remplacées depuis le début de cette année scolaire. Mme Poujol a reconnu que la Maurienne demeurait toujours un secteur sous tension du fait des grandes distances entre écoles.

– Les IEN présents ont abondé dans ce sens en expliquant qu’ils ne sentaient pas de tension à ce propos dans les réunions de directeurs·trices eu qu’’ils sentaient le climat dans les écoles plus serein sur cette question.

La FSU-SNUipp a demandé des explications sur ce satisfecit général.

– Pour l’administration, si ça va mieux cette année c’est parce que les collègues acceptaient plus facilement leur remplacement que l’an passé, là où ils rechignaient parfois à aller en maternelle, dans le spécialisé etc... ! Les collègues apprécieront…

– Pourtant, si dans l’enquête vous nous avez fait part en effet d’une amélioration, vous avez encore été nombreux·ses à nous faire part de situations régulièrement ubuesques (une école à 3 classes se retrouvant à 45 élèves par classe, une école de 3 classes avec une collègue 2 semaines en arrêt, une 1/2 journée remplacée, une école de 4 classe avec une collègues absente 3 semaines, remplacées 2 jours par semaine...}

Nous avons objecté que « l’exercice » 2024/2025 n’étant pas terminé (cf document taux de rendement), il est basé seulement sur les période 1 et 2 et il ne prend pas en compte le pic de grippe (actuel) ni la fatigue professionnelle qui va se faire jour l’année avançant… Nous demandons que le pourcentage en fin d’année nous soit communiqué

De plus, au regard du document fourni par l’administration, en moyenne, c’est 80 % des classes qui seraient remplacées. Si on voit le verre à moitié vide, ou si on veut à notre tour « objectiver » syndicalement l’état du remplacement, on peut dire qu’une école sur 5 n’est pas remplacée chaque jour !! Et pour la FSU-SNUipp, c’est beaucoup trop. Comment faire classe dans de bonnes conditions quand régulièrement l’on se doit d’accueillir les élèves des collègues non-remplacés ? Comment être « malade sereinement » quand on sait que nos élèves n’ont pas de remplacement.

Pour la FSU-SNUipp, même si une amélioration semble s’esquisser cette année, la question de l’absence de remplacements dans certaines classes est loin d’être réglé.

Circuit de l’information en cas d’absence
Mme Zidane a expliqué que la cellule départementale du remplacement travaillait en étroite collaboration avec les secrétaires de circonscription, car ces dernières connaissent finement les besoins et la typologie des écoles. Elle a expliqué également qu’elle communiquait beaucoup en direct avec les TRB.
Elle a rappelé le circuit de transmission d’un remplacement à chaque jour de classe :

collègue absent

appelle la/le secrétaire de circonscription

saisit dans le logiciel

Cellule remplacement avertit le/la TR et la circonscription

circo appelle les écoles

– La cellule de remplacement à mis en place une fonction SMS pour prévenir les remplacements des TRB sur leur téléphone personnel depuis depuis novembre. L’objectif affiché est de « faire gagner du temps à tout le monde ». Les écoles sont, elles, toujours prévenues par mail.
-L’administration aimerait qu’à terme, l’information soit partagée en temps réel par tous les protagonistes (secrétaire de circonscription, directeurs·trices, TR).

Grâce à vous remarques dans l’enquête, nous avons demandé qu’en cas d’absence prévue, tout le monde soit prévenus plus tôt que le jour même de l’absence. L’administration a expliqué que c’était impossible parce qu’elle avait besoin d’avoir la vison globale des classes à remplacer afin de répartir les TR suivant les priorités et ne pas laisser les petites écoles sans remplaçant·es. Nous avons convenu que cette position était logique mais qu’il fallait l’expliquer clairement aux collègues.

Concernant les décharges de direction des petites écoles (1 à 3 classe), la FSU-SNUipp a constaté une amélioration ces deux dernières années mais il semblerait que depuis peu s’opère un décrochage... (pas de calendrier prévu, dates changées, retrait de date de décharge).

La FSU-SNUipp a demandé à ce que ces priorités soient remises en haut du tableau, tout comme les remplacements dans les petites écoles.

TRB ASH
C’était un choix expérimental cette année où 3 TRB avaient été fléchés au mouvement pour afin qu’iels remplacent prioritairement sur des postes spécialisés.
L’administration a concédé un bilan extrêmement mitigé, et ce pour plusieurs raisons :
– Ce sont 3 T1 qui ont pris des postes. Difficile pour elles et eux de commencer directement sur du spécialisé sans avoir au préalable consolidé leurs gestes professionnels généralistes.
– Il y avait du remplacement ordinaire, urgent, à effectuer, ces 3 TRB se sont retrouvés à remplacer sur des classes « classiques ».

L’administration projette donc de « délabelliser » ces 3 postes, de les remettre dans le pot commun des TRB et de mettre en place une formation obligatoire sur l’enseignement spécialisé pour l’ensemble des TRB du département. Cette formation de 2 jours aurait le même format que celle proposée aux entrants en ASH. L’idée, avec cette formation généralisée, c’est de permettre à un certain nombre de collègues TRB d’être moins « frileux » à aller remplacer en ASH.
Cette formation massive à la rentrée se prolongerait par des temps d’observations SEGPA, ULIS collège sur leur temps d’animation pédagogique et elle se tiendrait tous les ans pour les nouveaux TRB.

Conditions de travail
Pour finir sur le point remplacement, la FSU-SNUipp a déclaré que cette problématique ne pouvait être déconnectée de celle des conditions de travail.
Nous avons expliqué que si certains remplacements répondaient à une problématique de santé classique (grippe, enfants malades etc..), d’autres avaient pour origine un mal-être professionnel.
L’explosion des temps partiels thérapeutiques, les burn-out sont autant de raisons qui grèvent le contingent des TRB. Nous avons avancé que si l’on voulait réellement traiter la problématique du manque de remplaçants dans l’Éducation Nationale, il fallait traiter le mal à la racine : en agissant sur les leviers qui permettent d’améliorer réellement les conditions de travail et le bien être des agent·es (cf article audience conditions de travail).

Mise en conformité administrative des postes TRB pour le mouvement 2025

En Savoie, jusque-là, les supports TRB étaient rattachés à une circonscription. Le ministère a demandé à ce que la DSDEN se mette en conformité (comme dans toute l’Académie) : désormais, les postes TRB seront distincts les un des autres et liés à une école de rattachement, dans une même circonscription. Ex : TRB, école de Brison ST Innocent.
L’administration savoyarde nous a présenté deux options pour « migrer » vers cette configuration.
Les TRB seront avertis de la mise en œuvre du changement avant le mouvement.
Quoiqu’il en soit, une fois ce changement d’arrêté de nomination effectué, les TRB dépendront toujours de la circonscription dont leur école dépend et conserveront leurs référents administratifs (secrétaire de circonscription, IEN…)
Leur zone de remplacement sera elle aussi inchangée.

Groupe de Travail sur le remplacement

Groupe de Travail sur le remplacement